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L’alcool est l’aspirine de l’âme.

Anonymous
Invité

   

“L’alcool est l’aspirine de l’âme.”

Ophelia Mercer Ξ Markus T. Dursley
[Jeudi 9 septembre 2021 - Pandora's Music Box]

Markus poussa un soupir d'agacement à la question posée. - Prendre l'air Jérémy, car j'ai besoin d'un peu de temps pour me calmer et avaler la pilule. Le jeune homme referma la porte en douceur derrière lui, sourd aux énièmes justifications de son petit ami. Ce n'était pas l'envie pourtant, qui lui avait manqué de la lui claquer au nez. S'il s'était retenu in extremis de l'assouvir avec pertes et fracas, ce fût uniquement afin de préserver le sommeil de Timothée dormant à poings fermés au fond de son lit. L'en tirer n'aurait fait qu'ajouter de l'huile sur le feu. Ce qu'il ne désirait pas. Et puis, le petit garçon devait être préservé de tout cela. Ces soucis d'adultes ne concernaient qu'eux. Il s'engouffra dans la cage d'escalier de l'immeuble, choisissant de délaisser l'ascenseur au profit de l'exercice. De l'énergie, il en avait à revendre à cause de la colère. Parvenu dans le hall, il extirpa de l'une des poches de sa veste en jean, un trousseau de clés, dont il se servit afin d'ouvrir la vieille boîte aux lettres à son nom. De la publicité, encore et toujours de la publicité. Son irritation augmenta d'un cran. Qu'est-ce qu'ils ne comprenaient donc pas, ces imbéciles de facteurs, à cet autocollant stop publicité bien en vue sur la porte verte cabossée. Cela pouvait paraître très bête, de pester ainsi seul et à voix haute pour quelque chose d'aussi futile. Mais cela lui permettait de transférer son ire sur autre chose que cet abruti de Matthew Fawley. Envers lequel, depuis environ une bonne demi-heure, il éprouvait vivement un impérieux besoin de lui coller une bonne droite en pleine gueule.

Le Dursley gagna l'extérieur, en poussant la porte d'entrée d'un grand coup d'épaule, non sans avoir au préalable pris le temps de vider l'intégralité du contenu de la boîte aux lettres à la poubelle. Il inspira une grande bouffée d'air frais. La température était vraiment des plus agréables en ce début de soirée. L'été Indien semblait installer ses quartiers. Après la saison estivale plutôt pluvieuse et l'hiver rude l'ayant précédé, cela procurait une certaine satisfaction, que de pouvoir enfin profiter des beaux jours avant l'automne. Le jeune homme déverrouilla son téléphone portable, sélectionna le dernier message en date d'Ophelia sur WhatsApp, puis écrivit sobrement : Besoin d'un verre, rendez-vous dans dix minutes au Pandora's. Une fois le texte envoyé, il fis disparaitre l'appareil au fond de sa poche arrière, avant d'enfoncer les mains dans celles de sa veste et de prendre la direction du club. Marché lui ferait le plus grand bien. Marché lui permettrait de ruminer le sujet pendant la totalité de la durée du trajet. Marché enfin, permettrait peut-être d'atténuer quelque peu cet air maussade qu'affichaient les traits de son visage. Pourquoi donc fallait-il toujours que cet abruti revienne sans cesse dans leur vie. Mais merde quoi ! Il ne pouvait pas foutre la paix à son couple. En frappant dans une canette vide de Dr Pepper Cherry, qu'il projeta sous une voiture, il ne put retenir un long soupir. Il en avait plus que marre des simagrées et des plans tordus de ce satané Fawley. Markus sorti une cigarette d'un vieux paquet de GALLAHER'S PARK DRIVE datant d'un mois ou deux, qu'il alluma dans la foulée après l'avoir porté au niveau de ses lèvres.

Savourant cette première taffe de cigarette, le jeune homme poursuivit son chemin en silence. Il fumait en de très rares occasions généralement, mais depuis quelque temps, c'était là une habitude qui tendait dangereusement à devenir régulière. Il inhala une seconde dose de nicotine, puis encore une autre dans la foulée. Matthew était autant nocif pour sa santé mentale, que celle physique. Il le haïssait. C'en était devenu viscéral. Une nouvelle taffe, tout en traversant la route. Il ne savait pas s'il supporterait cette situation encore bien longtemps. Il tourna sur sa droite à l'angle de la rue, le mégot valdingua jusque dans le caniveau, juste avant qu'il ne s'engouffre dans la rue de gauche quelques mètres plus bas. La musique du club lui parvenait déjà aux oreilles. Ayant un peu d'avance, une seconde cigarette vint orner ses lèvres. Il la grillerait en face du bar, en attendant Ophélia ! Par la barbe de ce vieux grigou de Merlin, la nicotine lui faisait décidément un bien fou. Adossé contre le mur de l'un des immeubles, Markus profita de ces instants de calme pour le faire le point, les paupières closent. Un nouveau soupir ! Cette prochaine conversation avec Jérémy allait être houleuse. Il ouvrit les yeux. Apercevant son amie arrivant au loin, il lui adressa des petits gestes de la main, celle-là même qui tenait la cigarette, faisant voler de ce fait un peu de cendre. - Merci d'être venue me rejoindre. Dit-il avec un maigre sourire, tout en la prenant entre ses bras. Il avait vraiment besoin de se changer les idées ce soir. Qui mieux qu'Ophelia pour cela.
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Ophelia Mercer
Ophelia Mercer
Date d'inscription : 04/09/2021
Messages : 73
x âge : 24 ans
x occupation : oubliator infiltrée à scotland yard
x situation : célibataire

   

“L’alcool est l’aspirine de l’âme.”

Ophelia Mercer Ξ Markus T. Dursley
[Jeudi 9 septembre 2021 - Pandora's Music Box]


Affalée dans le canapé, la tête en bas, Ophelia était occupée à pianoter sur son téléphone à toute vitesse ; l'application messenger ouverte sur une conversation de groupe entre elle et ses plus proches collègues de boulot.  Du moins, ses collègues moldus. Peu d'Oubliators au sein du Ministère possédaient un téléphone portable, accessoire moldu que beaucoup encore trouvaient "rudimentaire".  Et si les temps se prêtaient à la révolution numérique sorcière, la communauté magique était encore loin du niveau de leurs cousins sans magie. Ophelia ne comprenait vraiment pas pourquoi les plus vieux sorciers s'entêtaient encore dans une politique aussi conservatrice : il n'y avait que du bon à profiter de ce qu'avait à offrir les deux mondes - et la sorcière ne se gênait pas pour en profiter pleinement.

Un de ses collègues - comme à son habitude - persistait à dire qu'il y avait des choses suspectes du côté de Charing Cross Road ; des gens accoutrés dans des tenues étranges et murmurant des mots tout droit sortis d'un roman de science-fiction. S'il avait raison sur plusieurs points - Charing Cross bifurquant étroitement sur le Chemin de Traverse - Ophelia n'était pas prête d'encourager ses théories du complot. Théories, qui, si elles s'avéraient être révélées au grand jour, signifieraient l'écroulement de toute une société. En bonne Oubliator qu'elle était, Ophelia préférait tourner la situation en dérision, prétendant une fête costumée et des convives un peu trop ivres - de quoi détourner l'attention, sans même avoir à utiliser de sortilèges.  Et, de toute manière,

La télévision allumée sur un film quelconque du catalogue Netflix - la sorcière n'ayant pas pris le soin d'en sélectionner un qui soit un tant soit peu intéressant (à ce stade, l'écran faisait plus figure de figurant ; animé sans pour autant qu'on s'intéresse à lui) - Ophelia ne cessait de pianoter, mordue de technologie comme une jeune femme de son âge se devait de l'être. Pour un jeudi soir, elle n'avait rien à faire. Pas qu'elle en ait l'intention ; elle était parfaitement bien là où elle était : la tête en bas et les yeux rivés sur son téléphone. A son âge, cela en serait presque ridicule. Elle n'avait plus quinze ans. Bien qu'à quinze ans, les possibilités numériques et technologiques étaient des plus limitées, Poudlard n'étant pas encore très au point à ce niveau-là. Donc adieu les selfies devant le Saule Cogneur ; elle avait eu droit aux portraits affichés dans le Grand Hall, tous aussi bavards les uns que les autres. A y regarder de plus près : la magie était bien plus intéressante. Le seul problème récurrent entre les deux mondes toutefois : les projecteurs qui ne fonctionnaient jamais.  

Lorsque le sang eut fini d'affluer dans son crâne, Ophelia se releva tant bien que mal, le tournis menaçant de la faire tomber du canapé. Textoter la tête en bas : mauvaise idée. Elle s'apprêtait à commander des sushis quand son téléphone lui annonça une nouvelle notification WhatsApp. Allons bon. Celui-ci la rappelait à la charge dés qu'elle daignait ne plus lui accorder la moindre attention. Dédaignant d'abord le message, pensant à un nouveau complot sans queue ni tête de la part de ses collègues, elle fit volte-face en voyant le nom de Markus s'afficher. Besoin de parler. Pandora. Ah. C'était donc l'une de ses soirées. Aussi rares étaient-elles, Ophelia ne les connaissait que trop bien. Si ce n'était pas Markus, c'était sa propre soeur. Sinon, un de ses collègues. Et dans certains cas : Ophelia elle-même.  Tirant un trait sur ses sushis, Ophelia enfila un pantalon et une veste en toute hâte (la mode pyjama n'étant malheureusement pas encore démocratisée en société), avant de filer en direction du bar.

Dos au mur, Markus vint la rejoindre, l'enlaçant en guise de bonsoir. Ophelia ne pouvait que constater la mine renfrognée de son ami, malgré le sourire forcé qu'il lui offrit. Heureusement pour Markus, la sorcière avait toujours de très bon conseils. Enfin, ça, c'était ce dont elle voulait se convaincre, la réalité étant tout autre. Fait véridique toutefois : elle était toujours très à l'écoute et attentive aux besoins et paroles de ses amis, une épaule sur laquelle se reposer quand le moral était au plus bas. Tu sais, si le froncement de sourcils perpétuel ne te tuera pas, les cigarettes, elles, s'en chargeront. Ophelia n'avait jamais apprécié un tel vice, bien qu'elle pouvait comprendre les raisons qui poussaient gens à se tourner vers ce genre de moyens - aussi nocifs soient-ils - afin d'évacuer tout stress et toute tension. Je sais pas toi, mais je me les gèle. Et si on rentrait boire un verre pendant que tu me racontes ce qui te tracasse autant. Bien qu'en y réfléchissant de plus près, il n'y avait qu'une seule chose qui pouvait le mettre dans un tel état : Jeremy. Elle ignorait ce qui avait bien pu se passer entre les deux tourtereaux pour que Markus décide de faire une visite impromptu au bar, mais cela devait être assez conséquent pour que . C'est dans des moments comme celui-ci que Ophelia était heureuse d'être célibataire. Le seul qu'elle risquait de décevoir avec ses habitudes étranges, c'était son chien. Et celui-ci avait préféré dormir toute la soirée plutôt que de venir la câliner. Voilà où elle en était dans sa vie. Non mais vraiment.



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