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Who run the world ? Rich men. | Ft. Solal

Andrew Elias
Andrew Elias
Date d'inscription : 05/12/2021
Messages : 69
x âge : ★ 35 ans
x occupation : ★Programmateur radio chez les moldus | Animateur Radio chez les sorciers
x situation : ★ Célibataire volage

   
A l’occasion de la Journée Internationale des Droits de la Femme, Andy avant préparé une émission spéciale. C’était la première fois, depuis les quelques années qu’il était en charge du programme, qu’il honorait ce jour. Son script et sa liste de titres étaient prêts depuis quelques semaines. Il avait décidé de ne mettre à l’honneur que des artistes femmes, moldues évidemment, avec une sélection de morceaux autour desquels discuter des droits des femmes chez les moldus et ouvrant le dialogue sur certains sujets. Et pour l’y accompagner, il avait réussi à faire venir une grande figure sorcière du féminisme militant. Andy était très excité à cette idée.
Comme à son habitude, Andy était présent aux locaux de la chaîne, dans son bureau, dès le début d’après-midi alors que la diffusion commençait au soir. Il prenait le temps de relire son script, de réécouter les musiques et s’assurer de la viabilité des disques. Et s’il le fallait, il faisait des ajustements. Malheureusement, il n’avait pas su trouver d’édition vinyle de l’album Four de Beyonce. Cela le désolait. Et, encore une fois, la playlist était plutôt datée en partie à cause du support. M’enfin, on faisait comme on pouvait.
Il espérait que cette mission allait trouver une résonance chez les gens. Il en avait parlé à quelques collègues et beaucoup avaient approuvé son idée. Il paraissait que l’information était vite remontée et on avait essayé de lui mettre des bâtons dans les roues, à défaut d’avoir une raison valide pour « interdire » cette diffusion. Mais c’était le jour J et il était en mesure de diffuser. En arrivant dans les locaux, il avait croisé un des producteurs qui lui avait jeté un sale regard. Cela avait fait jubiler Andy. Il ne s’attendait pas vraiment à ce qui allait suivre dans la journée.
Tandis qu’il écoutait "9 to 5" de Dolly Parton avec ses écouteurs sans fil, quelqu’un toqua à sa porte qui était entre-ouverte. La personne dû se reprendre à deux fois avant qu’Andy ne l’entende. « Oui ? » invita-t-il alors à entrer en retirant une de ses oreillette.
Il fronça les sourcils en voyant de qui il s’agissait. Il ne travaillait pas ici. Qu’est-ce qu’il fichait ici ?
« Bonjour. C’est pour ? »
Politesse un peu expéditive, mais Andy n’appréciait pas nécessairement cet homme.
Son bureau, comme toujours, était dans un désordre monstrueux. Personne n'aurait dit qu'il y avait fait un grand changement même pas quatre mois auparavant. Des pochettes de vinyle traînant droite gauche, des parchemins volant partout, des magazines prenant la poussière. Un bureau aussi détente que son occupant qui portait un hoodie oversize avec des baskets confortables et un jean 70s.
Solal Rosier
Solal Rosier
Date d'inscription : 21/02/2022
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x âge : 38
x occupation : avocat

   
Who run the world ? Rich people
Si l’Egypte Antique avaient eu accès aux réseaux sociaux, aucun doute que la dénonciation calomnieuse par hashtag aurait été la onzième plaie. Depuis quelques années, il ne se passe pas un mois sans qu’un nouveau hashtag à la mode fasse son apparition, dénonçant, au choix, le sexisme dont les femmes sont soi-disant victimes au travail, dans la rue, dans le sport, et j’en passe parce que c’est impossible de se souvenir de tous. Un gros client de Solal est victime de ces agissements de millenials qui passent trop de temps sur leurs smartphones. Apparemment, une ambitieuse jeune salariée de la première radio sorcière n’a pas apprécié d’être écartée d’un gros projet. Au lieu de discuter de cette contrariété, au lieu de mettre les bouchées doubles pour mériter sa place, elle n’y a pas été par quatre chemins et a décidé de porter plainte contre le producteur pour « harcèlement sexuel ». La cerise sur le gâteau : cette jeune femme est une née moldue, elle décide donc de porter l’affaire devant la justice moldue, cette fourbe. Elle s’imagine surement déstabiliser son adversaire en menant le combat sur ses terres. C’était sans compter sur la capacité d’adaptation de Solal. Il a appris les codes de ces tribunaux moldus, mise à part quelques expressions qui font parfois sourire les jurés, il arrive à être à l’aise comme face au Magenmagot. Mais il n’est pas encore temps de fouler le parquet du tribunal. Le procès se tiendra dans plusieurs mois et vu le contexte actuel, Solal sait que ces affaires de mœurs sont de véritables poudrières. Les tribunaux cherchent à faire des exemples parmi des personnes influentes, pour faire croire aux néoféministes que leur combat n’est pas vain. Alors Solal craint qu’ils cherchent à se payer un gros magnat des médias. Heureusement, les jurés ont toujours tendance à douter des témoignages des jeunes femmes ambitieuses qui choisissent la facilité pour arriver à leurs fins. Le problème dans cette affaire ce n’est pas la plaignante – ou les quelques autres jeunes femmes qui accourent pour dire qu’elles ont subit la même chose – ces témoignages seront facilement bancals. Non, l’épine dans le pied de l’avocat se nomme Andrew Elias. Le témoignage d’un homme blanc est beaucoup plus écouté dans une salle de tribunal. Et ce dernier ne craint ni pour sa carrière, ni pour sa réputation. Solal le sait, il le connait depuis deux décennies puisque les deux hommes ont posé leurs fesses sur les mêmes bancs à Poudlard, à l’époque. Oh, ils n’ont pas partagé le même dortoir, merci Merlin ! Non, Andrew était dans la team des fiers – et stupides – Rouges et Or. La maison adversaire des Serpentard depuis … depuis la création de Poudlard, je pense. Et parmi les gryffondors, Andrew faisait partie de ceux qui aiment attirer l'attention. Une fine équipe qui aimait tendre des pièges aussi immatures et stupides que leurs créateurs, aux jeunes Verts et Argents. Et si ces « blagues » pouvaient humilier des enfants issus de famille de Sang Purs, cela les amusait encore. Solal ne se souvient même plus du début des hostilités, mais il en a été la victime à quelques reprises. Pour riposter, il n’a jamais été l’organisateur mais il a pu être le cerveau pour rendre la pareil à ces ennemis désignés. Il sourit à ce souvenir. Il n’est pas particulièrement fier d’avoir participé à tout cela, rétrospectivement c’était vraiment immature, mais à la guerre comme à la guerre, il fallait bien répondre. C’était leur réputation en jeu. Une fierté mal placée, mixée à un gros effet de groupe, et voilà comment les amis de Solal et les amis d’Andrew se sont affrontés pendant quelques années au sein du château.
Karma is a bitch comme on dit. Aujourd’hui l’avocat doit aller cirer les pompes de son ancien nemesis pour le convaincre qu’il ne témoigne pas contre son producteur. La tâche risque d’être ardue mais Solal aime le défi. Il doit juste trouver le bon angle d’attaque. Il décide de rendre une visite toute informelle à son ancien camarade sur son lieu de travail pour en discuter. Heureusement, la diffusion de cette radio sorcière se fait depuis le centre-ville de Londres, il n’aura pas à transplaner.


Début d’après-midi, il arrive devant le bâtiment en question. Il monte les escaliers, d’un pas pressé, son cartable en cuir dans la main droite se balançant au rythme des marches. Arrivé sur le bon palier, il lisse sa cravate et tire sur sa chemise blanche pour l’ajuster. Il pénètre dans le couloir et demande à une jeune femme – certainement une secrétaire – où il pouvait trouver Andrew Elias . Visiblement irritée par le ton un peu arrogant employé par Solal, la jeune femme lui indique une porte banale. En quelques pas il franchit la distance qui le sépare du bureau de son ancien ennemi. Il prend une bouffée d’air et affiche un air détaché et impassible, il est prêt pour travailler. Il toque une première fois mais rien ne se passe. Il fronce les sourcils pendant une seconde. Andrew n’est peut-être pas là. Mais pourtant la secrétaire ne lui a rien dit. Un peu perturbé par l’inattendu, il toque une seconde fois, plus fortement.

« Oui. »

Il ouvre la porte. Andrew Elias se retourne et retire une oreillette en s’adressant à lui. Il le reconnaît rapidement et ne sait visiblement pas cacher sa surprise. Solal reste dans l’embrasure de la porte pendant une seconde puis s’avance d’un pas, un sourire éclatant aux lèvres.

« Bonjour. C’est pour ? »

« Bonjour Andrew. Solal Rosier, tu te souviens de moi ? » Dit-il en tendant sa main pour saluer son interlocuteur. Son ton est chaleureux. « Je passais dans le coin, j’ai un client dans le bâtiment. Et j’ai appris que tu bossais ici. J’ai pris cinq minutes pour passer voir une vieille connaissance d’école. Poudlard ça fait quoi … vingt ans maintenant ! Ça passe hein ! »

Il laisse échapper un éclat de rire parfaitement maîtrisé.

« Qu’est ce qu’on a pu faire les 400 coups à l’époque. »  Bel euphémisme pour désigner des décennies de bizutage institutionnalisé et de rivalité moche entre maisons. « Est-ce que tu as une pause bientôt ? J’aimerais beaucoup rattraper le temps perdu autour d’un café. »

Il pointe la porte de sa main gauche, pour faire signe qu’il propose à Andrew de quitter la pièce. Il préférait amener le sujet en douceur, prendre la température de l’eau avec la pointe d’un orteil. Andrew est un témoin clé pour cette affaire, il ne peut se permettre de le froisser ou de le braquer.©️ 2981 12289 0
Andrew Elias
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Solal Rosier.
Un nom qui s’était égaré dans les méandres de ses lointains souvenirs. Sa mémoire avait mieux capturé son apparence. En même temps : quel physique ! Déjà à cet âge ingrat de l’adolescence, Solal était un joli garçon. Avec beaucoup de succès auprès des filles – et de quelques garçons certainement. Si Andy lui reconnaissait des traits avantageux, il ne l’appréciait pas pour autant. Vous saviez ce qu’on racontait sur Solal en salle commune des Gryffondors ? Qu’il avait trompé toutes ses petites-copines ! Quel goujat ! En plus, il avait ce petit air supérieur insupportable. Et puis, vous savez, cette vieille rivalité entre Gryffondor et Serpentard…  Forcément, des mauvais tours ont été fait, des mots ont été échangés… cela ne facilitait pas la bonne entente, vous en conviendrez.
Andrew fut donc surpris – et donc pas dans le bon sen – de voir Solal sur le pas de la porte de son bureau. Que faisait-il là ? Il ne travaillait pas ici, aux dernières nouvelles. Que lui voulait-il ? Il voulait forcément quelque chose. Sinon, il n’aurait pas pris ce ton trop amical pour être honnête. La dernière fois qu’ils s’étaient adressé la parole, et ça datait de Poudlard, c’était certainement pour s’appeler par des noms d’oiseaux.
L’ancien Gryffondor dévisagea la main que lui tendait l’ex-Serpentard et la serra avec réticence. Aussitôt après, il ramena sa main contre lui et croisa les bras. « Il semble que oui... » lui répondit-il d’un air méfiant.
Tiens donc, un « client » ?
Qu’était devenu Solal après Poudlard, au juste ? Andy l’ignorait. Un client… Architecte ? Médicomage ? Patron d’une entreprise de BTP? Vendeur de tapis ? Avo-… oh. Oh ? Hm.
« Poudlard, ça fait quoi… vingt ans maintenant ! Ça passe hein ! »
« Ça fait un bail, oui. Ça te rajeunit pas. » confirma-t-il en affichant un sourire tout sauf amical.
Solal fit jaillir un rire. Hypocrite. Que voulait-il ? Il ne sembla pas décidé à lui délivrer une réponse immédiate, puisqu’il l’invita à boire un café en sa compagnie. Andy hésita. Qu’est-ce qui pouvait mal se passer ? A priori, pas grand-chose. Solal n’allait pas l’emmener dans une ruelle sale ou un vieil entrepôt au beau milieu de la nuit. Et ils allaient être en public. Physiquement, il ne risquait rien.
« Seulement si tu me paies le café. »
Il lui faisait déjà une faveur en acceptant de venir avec lui.
Il se leva en retirant sa deuxième oreillette qu’il rangea dans sa boîte de recharge avant de le fourrer dans la poche de son sweat, et contourna le bureau pour rejoindre Solal.

Les deux hommes se mirent en route pour se rendre dans un café à proximité du lieu de travail d’Andy. Ce dernier se posait plein de questions et dessinait plusieurs hypothèses dans sa tête. Elles convergeaient, pour toutes sauf une, vers le fait que Solal voulait lui soutirer quelques informations ou le mettre dans ses bonnes grâces pour servir ses intérêts personnels ou professionnels. Sinon… C’était juste un prank.
« Sinon, toi, qu’est-ce que tu deviens? » demanda Andy pour faire la conversation et parce qu’il voulait vraiment le savoir.
Il supposait que Solal occupait un poste plutôt bien payé. Ce garçon était né avec une cuillère en argent dans la bouche. Il avait sûrement eu le droit à quelques coups de piston.
Ils arrivèrent rapidement au café. Le lieu était presque vide. Aucun collègue ou connaissance d’Andy à l’horizon. Ils s’installèrent à une table relativement isolée, loin des oreilles indiscrètes. C’était Solal qui avait choisi cette table.
« Est-ce que je peux connaître la vraie raison de ta venue ? C’est bon, je sais que t’es pas venu dans un élan de nostalgies pour les bombabouses sous ta table dans la Grande Salle. »
Cela aurait été fort étonnant. Solal lui semblait être un individu trop fier pour en garder un bon souvenir.
Solal Rosier
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x occupation : avocat

   
Who run the world ? Rich peopleAndrew n’a pas l’air enjoué de se retrouver face à son vieil ennemi. Et il ne le cachait même pas. L’expression sur son visage, entre dégoût et honnête surprise, aurait fait lever les yeux au ciel de Solal, s’il avait pu. Mais il n’a pas le loisir de laisser transparaître ses émotions. Cette rencontre n’est pas plus confortable pour l’avocat. Faire semblant est une deuxième nature pour lui, mais Andrew Elias repousse ses limites.

« Ça fait un bail, oui. Ça te rajeunit pas. »

Solal hoche de la tête. Quel coup bas, l’attaquer sur son physique. Il croit quoi ? Il s’est regardé dans le miroir, Elias ? Solal choisi de ne pas rebondir là-dessus. C’est du même niveau qu’à l’époque de leur adolescence, Andrew planquait une pastille de gerbe dans son jus de citrouille, aujourd’hui il choisi de lui faire remarquer ses rides. En plus, je suis très bien conservé, se dit Solal. La liste à rallonge de ses conquêtes féminines témoigne qu'il est toujours dans le coup, physiquement parlant.

Andrew accepte le café, après une petite remarque mesquine sur le fait qu’il ne paiera pas. L’ancien Serpentard ne dit toujours rien, il est soulagé d’avoir franchi la première étape. Sortir Andrew de son trou et l’emmener à l’écart pour discuter. Il n’a pas encore brisé la glace avec l’ancien Gryffondor. Il va devoir trouver un angle d’attaque adéquat. Sur la route, Andrew demande
« Sinon, toi, qu’est-ce que tu deviens ? »

« Je suis devenu avocat. »   Réponds simplement Solal. Il n’a aucun problème avec sa réussite. Il a beaucoup travaillé pour en arriver là. Il mérite sa vie, il a bossé jour et nuit pour monter son cabinet, il ne compte pas les heures passées avec ses clients pour obtenir ce qu’il faut. Il a sacrifié sa vie personnelle pour le travail - à moins que ce soit son égocentrisme qui l'empêche de mener une vie de couple saine. Il mérite donc son salaire, son bel appartement et son statut social. Solal est du genre à dire « quand on veut, on peut. » et balaie d’un revers de la main les gens qui lui parlent de privilèges. N’importe qui peut obtenir sa position, s’il se donne assez. Il reste cependant évasif sur le fait que le cabinet porte son nom. Il reste un peu méfiant sur les infos qu’il peut donner ou pas à Andrew.

« Je bosse avec deux autres avocats dans un cabinet situé à Mayfair. » Il est satisfait de sa réponse. Il ne peut de toute façon pas cacher à Andrew son job. Ils vont devoir en discuter.
« Et toi ? Qu’est ce que tu fais pour la radio sorcière ? »

Il sait à peu près que Andrew est chargé de choisir la musique qui accompagne la programmation de la radio. Ses connaissances du média sorcier se limitent à ça. Et cela l’intéresse assez peu d’ailleurs. Choisir des musiques, y a vraiment des gens qui sont payés pour ça ?

Leur conversation les amène jusqu’à un café proche du lieu de travail d’Andrew. Une fois à l’intérieur, l’avocat, habitué de ce genre de rencontre qui doit rester discrète, choisi une petite table dans un coin. Située loin des fenêtres et de potentiels voisins, toute personne qui entre dans le café ne les verrait pas directement, et Solal place Andrew dos à l’entrée. Il s’assoit en face.

« Est-ce que je peux connaître la vraie raison de ta venue ? C’est bon, je sais que t’es pas venu dans un élan de nostalgies pour les bombabouses sous ta table dans la Grande Salle. »

Subtil. Décidemment, les Gryffondors sont tous les mêmes. Incapables de réfléchir avant de parler, toujours droit au but et ne s’encombrant pas des bonnes manières. D’un geste vers le serveur, Solal commande deux cafés, puis s’adosse à sa chaise. Il croise les bras sur sa poitrine. Il prend une seconde de réflexion. Un sourire en coin se dessine sur son visage.

« Toujours aussi direct, Elias. Tu n’y vas pas par quatre chemins. » Il soupire puis reprend. « Effectivement, je n’ai pas vraiment de nostalgie pour cette époque. Et ça m’inquiète que tu te souviennes de tout ça. Il est temps de passer à autre chose. Toi non plus, tu ne rajeunis pas. »
Tiens, cette pique, Solal la prépare depuis tout à l'heure. Il a le droit de s'abaisser aux mêmes niveau que son adversaire, y a pas de raison. Le serveur apporte les deux cafés et les distribue aux deux hommes. Solal sucre son café noir, remue le contenu de sa tasse, puis pose la cuillère sur la petite assiette, avant de reprendre.

« Aussi étrange que cela puisse te paraître, Elias, j’ai besoin de toi. » Il lève les yeux vers Andrew. « Et cela ne m’enchante pas vraiment de te demander de l’aide. Ca me coûte beaucoup. » Il boit une gorgée de son café, jaugeant si son intervention fait son petit effet. Il ne sourit plus.
« Une ancienne collègue à toi, je ne peux pas te dire qui, s’est mise dans une sale affaire. Elle porte des accusations très graves sur l’un de tes producteurs. Et j’ai besoin que tu m’aides à aider ton ancienne collègue à se sortir le cul des ronces. »

Solal reprend une gorgée de son café. Il est amer et de mauvaise qualité. Il s’attendait à quoi ? Le lieu est miteux, bien sûr que le café est un vieux truc premier prix acheté au supermarché du coin. Il ne dit rien, fixe Andrew en attendant une réaction. Il aimerait savoir ce qu’il sait avant d’en dire plus.©️ 2981 12289 0
Andrew Elias
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Andy prit la décision d’accepter l’invitation de Solal, estimant qu’il n’avait pas grand-chose à perdre ou à risquer. Mais il lui faisait ouvertement comprendre qu’il ne comptait pas faire ami-ami avec lui.
Solal lui apprit qu’il était devenu avocat. Pas étonnant. Le petit doigt d’Andy lui disait qu’il ne devait certainement pas défendre l’opprimé.e, ni la veuve, ni l’orphelin. Peut-être se trompait-il. Mais il y avait peu de chance. Regardez-le juste. C’était du bon sens. Personne n’avait besoin d’aucun diplôme pour le déduire. Tout naturellement, Solal lui retourna la question.
« Je présente et j’anime l’émission du mercredi soir en prime time depuis quatre-cinq ans maintenant. »
Tout avait commencé par un heureux hasard. Andy avait été au bon endroit au bon moment et il y était allé au culot. Au début, son émission était diffusée en deuxième partie de soirée avant de remplacer celle de la première partie, arrêtée après des années de diffusion suite à une perte significative d’audience, deux ans auparavant. Elle reposait sur un principe simple : écouter des musiques moldues sélectionnées autour d’un thème ou d’un sujet particulier, point de départ d’une discussion autour de la culture moldue. Du jamais entendu sur les ondes sorcières à l’époque. Avant l’Enfant Maudit. C’était la seule émission d’Andy. Son emploi du temps personnel et la rareté de libération de créneaux horaires compatibles l’empêchaient d’en faire d’avantages. Il aurait fallu qu’il démissionne de son travail moldu. Chose qu’il ne pouvait pas se permettre autant financièrement que socialement. En tout cas, il ne se sentait pas prêt à prendre le risque.

Ils arrivèrent au café et s’installèrent à l’écart. Andy était dos au reste de la pièce et n’appréciait pas vraiment ça. Mais ainsi en était-il. Il ne s’attarda pas en courtoisie vaine et voulut entrer dans le vif du sujet. Il dévisagea Solal alors que celui-ci prenait ses aises sur sa chaise et ornait son visage d’un rictus. Il haussa les sourcils à la pique du sang-pur.
« Ce serait plus inquiétant si je commençais déjà à perdre la mémoire, tu ne trouves pas ? »
Les cafés arrivèrent rapidement. Après que Solal eut fini de sucrer son café, Andy entreprit de presque vider la sucrière dans le sien en l’écoutant. Il leva son regard vers lui, arrêtant de verser, tandis qu’il lui avouait sérieusement avoir besoin de lui. Il posa doucement la sucrière, se redressa et détourna le regard quelques courtes secondes.
Il voyait très bien de quoi Solal parlait. Toute cette histoire avait commencé, pour Andy, il y avait de cela plus d’un an. Sa collègue, avec laquelle il s’entendait très bien, animait l’émission de mode et beauté du mercredi après-midi. Constatant le nombre croissant d’homme suivant son émission, elle avait voulu en changer la formule pour la rendre moins genrée et plus inclusive. Mais elle avait essuyé un refus catégorique du producteur. Quelques semaines plus tard, elle démissionna. Toutefois, Andy apprit très vite qu’elle avait d’avantages été poussée vers la sortie avec insistance, selon ses propres dires à elle. Elle était venue à lui pour lui demander de l’aide. Car ce n’était absolument pas la seule chose qu’avait fait ce producteur, et encore moins la pire. Et tout le monde le savait à des degrés différents. Personne n’en parlait, si ce n’était qu’à demi-mot murmuré. Elle voulait que tout cela ressorte enfin et porter plainte. Elle avait réussi à rallier quelques personnes à sa cause – difficilement.
Dans un premier temps, Andy avait refusé fermement. Il ne voyait pas ce que tout cela pouvait lui apporter si ce n’était des ennuis. Il ne voulait pas perdre son contrat. Le jeu n’en valait pas la chandelle. Il ne savait même pas qu’est-ce que LUI allait apporter. Il était beaucoup moins légitime à parler sur ça. Tout au plus, il avait reçu quelques propos désobligeants sur sa supposée sexualité. Mais ça, c’était partout. Il avait l’habitude. Puis, il avait réfléchi. Tout ça l’avait énormément travaillé. Et il s’était demandé s’il allait savoir encore se regarder dans la glace s’il ne faisait rien en sachant parfaitement tout ce qu’il se passait, allant ainsi à l’encontre de ses valeurs, agissant comme un lâche Serpentard. La réponse était non. Il était alors revenu sur sa décision.
Après ces quelques secondes de réflexion, il retourna son regard vers Solal.
« Je ne suis au courant de rien. Je ne sais pas en quoi je pourrais t’aider, en toute honnêteté. Même si je le voulais. »
Une chose sur Andy : ce n’était pas un bon menteur.
Solal Rosier
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« Je ne suis au courant de rien. Je ne sais pas en quoi je pourrais t’aider, en toute honnêteté. Même si je le voulais. »

Décidemment, Andrew met les muscles oculomoteurs de Solal à rude épreuve. Il va passer la soirée à lever les yeux au ciel pour se rattraper. Andrew Elias est le pire des menteurs, et pourtant, l’avocat en a vu défiler un paquet. Il en a même défendu quelques-uns. Par Merlin, il ne faut vraiment pas que ce mec se pointe face à un jury. Il se ferait manger tout cru en moins de deux secondes. Il hoche la tête, pour montrer qu’il a bien compris ce qu’Andrew voulait dire. Aller dans son sens, pour mieux le faire changer de direction ensuite. Il a fait ce boulot des dizaines de fois, et il a plus d’un atout dans la manche pour y arriver.
Le premier round est lancé, Solal se redresse sur sa chaise pour bien faire face à Andrew, et joint ses mains devant lui. Il laisse le silence s’installer après ce mauvais mensonge. Puis, il déclare lentement, comme pour être sûr d’être bien compris.

« Et bien.. Tu pourrais m’aider en disant ça par exemple. En disant que tu n’es au courant de rien, parce que rien ne s’est produit. » Il soutient le regard de son ancien ennemi. Il ajoute simplement. « Ou tu pourrais aussi décider de ne pas témoigner. »
Avant même qu’Andrew puisse répondre, Solal continue, toujours sur son ton calme et grave, qu’il utilise quand il veut convaincre son interlocuteur.
« Comprenons-nous bien, Elias, je me doute que ta collègue - enfin, ton ancienne collègue – a été rudement poussée vers la sortie. Je le sais, tu le sais, elle le sait, tout le monde le sait. La question n’est pas là. Le monde du travail, et celui des médias encore plus, c’est une toute petite flaque avec beaucoup de requins. » Il marque une pause et se dit que sa métaphore est plutôt jolie. Il est décidemment doué pour ça. Il observe Andrew qui visiblement essaie de fuir son regard. Mais Solal ne lui laisse aucun répit. « Elle est sans doute vexée d’avoir été mise de côté, ok je peux comprendre. Ca arrive. Mais là, elle s’attaque à la mauvaise personne. Et les accusations qu’elle porte sont très graves, démesurées même ! Elle ne fait pas le poids, Andrew. Tu le sais, ce mec est très puissant, il va flinguer sa carrière, elle ne retrouvera jamais de boulot ! » il l’appelle par son prénom pour accentuer le côté dramatique de la chose. « Et il a le bras long, il pourrait aussi décider de blacklister tous ceux de la radio qui ont témoigné contre lui. Tu risques gros là. » Il marque une pause et prends une gorgée de café. « Tout ça pour quoi ? Pour une collègue un peu trop ambitieuse ? » Il soupire, il se dit qu'il commence peut être à en faire trop. Tant pis, il fini sur sa lancée puis il avisera. « Je suis de votre côté-là, je te donne un conseil, Elias. Tu crois l’aider en allant témoigner, mais en réalité si elle va jusqu’au procès, elle enterre sa vie professionnelle. Elle devrait accepter l’accord financier et recommencer ailleurs. »

Il termine son café en scrutant Andrew. Il pose sa tasse, son sourire figé aux lèvres Le premier tour s’achève, il est impatient de voir s’il a réussi à convaincre l’animateur radio. Il n’est pas inquiet, il a encore quelques atouts dans sa manche. Il se demande quel argument le fera flancher. Il a décidé de commencer en faisant appel à sa compassion. Mais s’il est persuadé d’être le chevalier blanc, arrivant pour sauver la belle jeune femme, Solal passera à l’étape suivante. Il a bossé son dossier, il sait qu’Andrew a des choses à cacher. Son sourire, façade presque permanente, accessoire indispensable de la panoplie de Solal Rosier, devient un sourire carnassier. Il aime ce boulot, il aime ce sentiment, ce pouvoir d’exiger ce qu’il veut d’une personne. Le sentiment de la tenir au creux de la main et de pouvoir l’écraser en fermant le poing. Des gens normaux, comme Andrew, n’imagine pas le plaisir octroyé par le pouvoir. L’adrénaline qui monte au cerveau et accélère le cœur. Le danger. Être sur le fil, et choisir de tomber d’un côté ou de l’autre de la morale, en entraînant quelqu’un avec soi. Aucune drogue n’arrive à procurer de telles sensations et un tel plaisir.

« Sans parler de la pression que représente un tel procès. Sa vie privée sera donnée en pâture aux journalistes. Et celle de tout ceux qui témoignent aussi… »

Il fixe Andrew droit dans les yeux, il sait qu’il est sur le fil. Son sous-entendu est peu subtil et il doit continuer à faire attention à ne pas froisser Andrew. Mais d’un autre côté, l’avocat est prêt à tout pour satisfaire un client. Est-ce qu’Andrew se doute que Solal n’a aucune limite ? Il se fiche bien de la carrière d’un animateur radio et de celle de son ex collègue. Ce qui se joue ici, n’est qu’une affaire de pouvoir. Un riche producteur est capable de payer pour obtenir des informations compromettantes. Et ensuite, il peut se permettre d’embaucher un avocat sans scrupule et celui-ci utilise ces informations délicates à bon escient pour influencer des potentiels témoins. ©️ 2981 12289 0

Andrew Elias
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Andrew n’était pas douée au jeu du mensonge et de la manipulation. Il détestait ça. S’il pouvait ne jamais avoir à s’y adonner, il serait le plus heureux des hommes. Hélas, les choses faisaient qu’on ne lui donnait pas beaucoup le choix. Il avait vite appris à ne pas se laisser gagner par les remords de raconter des salades aux gens, y compris à ses proches. Question de survie émotionnelle. Là, il mentait pour la bonne cause et se sentait pour le moins du monde coupable. Cela ne rendait pas l’expérience agréable, ni convaincante pour son interlocuteur. Il avait conscience que Solal n’allait jamais croire son mensonge. Et ce fut le cas. L’avocat lui suggéra l’idée de feindre l’ignorance. Andy fronça les sourcils et voulut répondre quelque chose avant qu’il ne le devance, continuant sur sa lancée.
Il détourna le regard, passablement agacé. Il voulut faire la sourde oreille à tout ce que pouvait bien déblatérer Solal. Mais il ne put s’empêcher d’écouter ce qu’il avait à dire. Il y avait comme une force invisible qui l’y contraignait. Il lança un coup d’œil à Solal tandis que celui-ci l’appelait par son prénom. Son regard l’accrocha et ne sut que difficilement s’en détacher. Il avait l’impression que s’il le regardait trop longtemps, il allait entrer en état d’hypnose.
Andy prit quelques secondes pour réfléchir. Il savait que Solal avait raion sur certains points, notamment sur les risques que toutes les personnes impliquées, dont lui, prenaient. Mais il n’était pas vraiment convaincu par son discours dans son ensemble. Il n’appréciait pas la façon dont il minimisait les méfaits de ce producteur. Et cela ne concernait pas que sa collègue. Cela les concernait tous.
« Je ne suis pas d’accord. Si on ne le fait pas, d’autres personnes risquent de se retrouver dans la même situation qu’elle et ça n’en finira jamais. »
La prochaine personne, c’était peut-être lui. Qui sait ? L’émission d’Andy avait commencé à être diffusée avant l’arrivée de ce producteur. Donc, ce n’était pas lui qui la produisait. Mais il avait de l’influence. Il voyait d’un mauvais œil le succès grandissant de l’émission qui promulguait la culture moldue. En plus, il ne portait pas Andy dans son cœur.

Solal opta pour un nouvel angle d’attaque qui ne laissa pas Andy indifférent. L’animateur n’avait peut-être pas inventé l’eau chaude, mais il avait saisi la menace sous-jacente. Il était tendu. Que savait Solal ? Qu’avait-il trouvé sur lui ?
« Ça ne sonne pas très légal à mes oreilles. Un avocat ne devrait pas tolérer ce genre de choses. »
Andy était décidé de ne pas céder à la pression… Mais c’était dur. Il savait très bien le genre d’informations qu’avait sûrement réussi à glaner Solal. Il avait fait des choses dans le passé dont il ne se vantait pas. Il avait fréquenté des mauvaises personnes. Peut-être que lui-même n’était pas une si bonne personne à l’époque non plus. Pendant quelques mois, il était sorti avec un garçon. Il n’était pas amoureux mais il l’aimait bien quand même. Ce garçon l’avait trompé. Du coup, pour se venger, Andy avait volé sa carte bancaire pour effectuer de nombreux achats dans des boutiques de luxe. En le découvrant, le garçon avait décidé de se venger à son tour en faisant circuler des images compromettantes. Elles s’étaient peut-être retrouvées sur Internet. A vrai dire, Andy ne savait pas vraiment. Il n’avait jamais su les retrouver lui-même. Cela ne lui avait encore jamais posé de problème. Et puis, ce genre de choses, ça arrivait même aux meilleur.es.
« Tu ne dois pas être un avocat très talentueux pour avoir recours à ces méthodes. »
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