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trapped in a tube with someone you don't want to be trapped in a tube with | solal

Luisa Carelli
Luisa Carelli
Date d'inscription : 03/09/2021
Messages : 75
x âge : 33 ans
x occupation : barmaid, DJ, tireuse de cartes
x situation : célibataire

   
Spoiler:

L.C vit à Camden et comme toute citadine attachée à son quartier, elle n'en sort que peu. Et le plus souvent, c'est pour rendre visite à ses ami.e.s qui vivent à Shoreditch, voir carrément en banlieue. Même si, pour qu'elle fasse un tel trajet, il faut que ce soit quelqu'un qu'elle apprécie vraiment beaucoup, beaucoup. Toujours est-il qu'elle a rarement une bonne raison de se rendre dans l'hyper centre de Londres, toujours rempli de touristes et de gens en costards cravates dont l'existence lui semble parfaitement tragique. Mais, parfois, il faut se faire, violence. Nominativement, pour aller prendre un café du côté de Hyde Park, après avoir soigneusement calculé le juste milieu entre leurs domiciles respectifs. Le trajet n'est fort heureusement pas trop long et le changement à Euston fut rapide. La blonde ballote donc doucement la tête au son de la musique qui émane de son casque, observant distraitement les autres passager.ère.s de sa rame.

Evidemment, cet après-midi timidement ensoleillé ne pouvait se passer comme prévu. Non pas parce que Luisa a lu quelque chose de particulier dans les cartes ce matin - elle ne passe pas non plus sa vie à tirer les cartes, elle a d'autres hobbies et deux autres boulots - mais parce que le soleil hivernal à Londres ne peut jamais être pleinement apprécié. Parfois, c'est une pluie soudaine, d'autres fois, c'est l'obligation d'aller travailler. Aujourd'hui, c'est une panne de métro. La rame s'arrête brusquement, faisant tanguer L.C qui percute légèrement l'homme en costume assis à côté d'elle, auprès de qui elle s'excuse avec un demi-sourire. Elle enlève brièvement son casque, histoire d'entendre la voix blasée du contrôleur qui leur annonce « Suite à un problème technique à la station en amont, notre rame est arrêtée pour une durée indéterminée. Merci de ne pas tenter d'ouvrir les portes et de garder votre calme. » La blonde joint son soupir à l'exaspération collective. Elle a vécu assez longtemps dans cette ville pour savoir qu'il y en a pour un moment.

Alors, la barmaid sort ses cartes. Elle n'est peut-être un cliché vivant, mais il faut bien s'occuper et elle a toujours son jeu de voyage sur elle. Pour tuer le temps, passer un bon moment avec ses proches, faire fuir les relous en se faisant passer pour une folle, les usages sont multiples. Et puis, rien de tel que d'être coincée quelque part pour chercher un peu de clarté. La blonde mélange donc ses cartes, non sans avoir envoyé un petit message à son amie, en espérant qu'il arrivera et qu'elle ne tardera pas trop non plus. Elle s'apprête à remettre son casque, quand elle entend une voix à côté d'elle qui semble lui parler. « Pardon? »
Solal Rosier
Solal Rosier
Date d'inscription : 21/02/2022
Messages : 69
x âge : 38
x occupation : avocat

   
Trapped in a tube with someone you don’t want to be trapped in a tube with

Le wagon freine d’un coup sec, Solal est déstabilisé et sous la violence de la secousse, sa voisine lui tombe presque dessus. Il ne peut retenir un grognement. Elle s’excuse poliment, sans même se tourner vers lui et donc sans attendre de réponse. Solal ne dit rien, il la détaille rapidement. Il évalue systématiquement les gens qu’il rencontre : moldu.e ou sorcier.e ? Dans la majorité des cas, ce n’est pas difficile de classer ses interlocuteurs dans l’une ou l’autre des catégories. La jeune femme est habillée avec style et à la mode moldue, un casque audio vissé sur le crâne. C’est une moldue pas de doute. Il aime à penser qu’il glisse d’un monde à l’autre tel un caméléon, qu’il adapte sa façon de penser et sa façon d’être en fonction de ses interlocuteurs. En réalité, beaucoup de moldus le trouvent un peu bizarre, il a parfois des expressions désuètes et il ne faut pas longtemps pour se rendre compte qu’il n’est pas du tout à l’aise avec les nouvelles technologies. Heureusement, ce n’est pas forcément rédhibitoire pour un homme de son âge. Jusqu’à présent, Solal passe juste pour un mec qui a du mal à rattraper le train de son époque.
Le contrôleur annonce un arrête pour une durée indéterminée. Toutes les personnes présentent savent ce que cela signifie, il va falloir prendre son mal en patience, ça peut durer longtemps. Il soupire. Il aurait dû transplaner. Il ne l’a pas fait car le trajet devait être très court, quelques arrêts seulement entre son cabinet et son rendez-vous. Le voilà maintenant bloqué dans cette boîte de conserve, et il est trop tard pour changer d’avis bien sûr. Il ne peut pas disparaître comme ça, à la vue de dizaines de moldus. Il se masse la tempe en essayant de réfléchir rapidement. Il doit adapter son planning, il aura certainement du retard. Et comment prévenir ses collaborateurs, il ne peut pas non plus envoyer un patronus. Il doit trouver une solution, vite. Celle-ci est évidente et prends la forme d’un petit objet rectangulaire rangé dans la poche interne de sa veste : son smartphone. Il envisage toutes les possibilités car il se refuse de choisir celle-ci. Il déteste cette invention du diable, objet d’adoration de tous les moldus. Quand son activité se résumait aux clients sorciers, il n’avait aucun mal à utiliser les moyens de communication et de transport qu’il maîtrise : son patronus, des hiboux, une plume enchantée qui écrit ce qu’il dicte sans faute. Mais depuis que le cabinet s’est développé dans le monde moldu il ne peut plus échapper à la technologie. Il emprunte le métro, utilise des stylos et a récemment acquis un smartphone. C’est sa collaboratrice, née moldue, qui est allée lui en choisir un. Elle l’a complètement paramétré et lui a fait une courte leçon pour lui montrer comment il fonctionne. Mais Solal n’a pas retenu la moitié de ce qu’elle lui a expliqué. Sur le moment, il s’en fichait. Il le regrette un peu à présent, coincé dans ce métro, et n’ayant plus que ce recours pour prévenir de son retard.

Il sort le téléphone de la poche et l’inspecte. Il doit ressembler à un hibou devant une cuillère en argent. Il le regarde sous tous les angles et essaie d’appuyer sur un ou l’autre des boutons situés sur le côté de ce truc. Cela allume l’écran principal et le fond d’écran, une photo totalement banale d’une cascade serpentant dans une forêt tropicale, apparaît. Malgré ses appuis répétés sur tous les boutons, Solal n’arrive pas à déverrouiller plus de fonctionnalité. Il répète la manipulation une seconde fois, mais de nouveau le téléphone reste muet. Il se résigne à demander de l’aide et il est pour une fois content d’être entouré de moldus. Il se tourne vers la jeune femme assise à côté de lui, celle qui a failli l’écraser trois secondes plus tôt, et lui demande
« Excusez-moi, savez-vous comment faire fonctionner ce truc ? » Il lui présente le téléphone qu’il tient entre son pouce et son index comme si c’était un véracrasse pourri. « Je dois envoyer un short message pour prévenir un client. Et il ne veut pas se déverouiller. » Il est plutôt fier de lui, il s’est souvenu que sa collègue lui avait parlé des sms que l’on peut envoyer, ce qui est vraiment l’équivalent d’un parchemin écrit et porté par un hibou.

Il était tellement concentré sur ce qu’il devait dire pour ne pas paraître bizarre qu’il n’avait pas remarqué ce que la jeune femme tenait dans ses mains. En baissant les yeux, il la voit battre un paquet pour mélanger des cartes de tarots. Il fronce rapidement les sourcils. Il n’aurait pas dû se préoccuper de paraître étrange, des deux, c’est définitivement elle la plus bizarre. Elle se croit capable de lire dans les cartes de tarots alors qu’elle n’a jamais assisté à aucun cours de divination ? Bullshit. Il affiche un petit sourire en coin, ne pouvant s’empêcher de se moquer mentalement de tous ces moldus qui cherchent à apporter un peu de magie dans leurs vies, alors que celle-ci existe tout autour d’eux, sans même qu’ils s’en doutent.

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Luisa Carelli
Luisa Carelli
Date d'inscription : 03/09/2021
Messages : 75
x âge : 33 ans
x occupation : barmaid, DJ, tireuse de cartes
x situation : célibataire

   
Concentrée sur ses cartes, L.C ne remarque pas son voisin se tortiller dans son siège et s'agiter. Et même si elle l'avait remarqué, elle n'y aurait pas forcément prêté attention. C'est le métro londonien, elle ne peut pas se préoccuper des états d'âme de tous les gens qu'elle croise, même si elle aimerait bien. Toutefois, il la tire de sa quasi méditation en lui tendant son téléphone portable comme s'il était sur le point d'exploser et lui demande de l'aide. La blonde esquisse un sourire poli, un rien étonné que cet homme ne sache pas utiliser un smartphone. Il n'a pas l'air si vieux, son costume et son attitude puent le type qui passe des heures enfermé dans un bureau à envoyer des mails urgents et faire gagner beaucoup d'argent à des individus déjà trop riches. Un banquier ou un avocat peut-être. Que fait-il dans le métro, c'est encore une autre question. Mais, après tout, cela ne la regarde pas, même s'il a employé l'expression short message. Elle n'a pas entendu ça depuis vingt ans.

Luisa n'en ai pas à sa première rencontre un peu décalée, aussi, elle ne pose pas plus de questions et prend donc l'appareil avec un simple. « Okay dude… » Elle swipe pour déverrouiller sans difficulté, mais évidemment, un mot de passe est demandé. Logique, rapport au fait qu'il doit sûrement y avoir des échanges confidentiels voire des documents importants stockés dans le téléphone. Mais aussi un peu effrayant pour quiconque travaille avec cet énergumène, puisqu'il vient de donner son smartphone - qui doit valoir son pesant de cacahuètes - à une parfaite inconnue dans le métro.

La cartomancienne remarque alors le regard dédaigneux et le petit sourire méprisant de l'inconnu, qui vient de remarquer son jeu de tarot. Elle a l'habitude d'être jugée pour sa pratique, mais généralement pas dans ce genre de contexte. Elle fronce donc un peu les sourcils et tend l'écran vers son voisin. « Il faut mettre votre mot de passe. C'est 4 chiffres normalement. » Et n'étant rien sinon fidèle à elle-même, L.C ajoute « Et un conseil qui n'a rien à voir mais, quand vous demandez de l'aide aux gens, c'est mieux de ne pas les regarder comme de la merde juste après. Ca augmente vos chances de réussite. » Un sourire cette fois, comme si elle venait simplement de complimenter ses chaussures ou lui demander son chemin. Ce n'est pas un homme blanc médiocre qui va gâcher sa journée après tout.
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