And it started like this... Odessa est née dans l’une de ces familles dont le pédigrée peut être tracé sur plusieurs siècles, et dont la réputation n’est plus à faire dans le monde sorcier. On la voyait déjà à Serdaigle, évidemment, avant de devenir sorcière de renom. Quelle ne fut pas la stupeur de découvrir qu’Odessa était née sans la moindre goutte de magie dans son sang ! On ne la cacha pas de la société, mais elle fut tout de même envoyée dans un pensionnat pour filles à l’autre bout du pays, et on évita bien de mentionner cette tare dans l’arbre généalogique.
Odessa se montra très douée pour les lettres alors, usant de ses relations, son père réussit malgré tout à lui trouver un emploi à la Gazette du Sorcier. Elle ne s’y plaisait pas, jugée de tous pour son manque de pouvoirs, et préféra quitter son boulot et trouver quelque chose de plus plaisant dans le monde moldu. Elle commença au bas de la chaine dans une maison d’édition, montant petit à petit les échelons. Elle est désormais écrivain fantôme, rédigeant des autobiographies et autres romans à la place des autres, souvent des célébrités en quête d’un peu plus d’argent.
En 2016, soudain prise par l’envie de se venger du monde magique, elle convainc son éditeur de la laisser publier, sous pseudonyme et indépendamment de la maison d'édition officielle, une pièce de théâtre parodiant l’histoire de l’Elu – The Cursed Child. Les moldus n’y virent que du feu, se prenant de passion pour ce nouvel univers enchanté, mais le livre eut l’effet escompté dans le monde magique : elle avait réussi à semer la zizanie. Et si, à l’époque, elle avait réussi à passer entre les mailles du filet, elle risque de plus gros problèmes maintenant qu'ils ont cédé les droits à une boîte de production cinématographique moldue et que son éditeur a balancé la véritable identité d’Odessa à la police magique. Ils manquent toujours de preuve pour l’incriminer, mais la cracmolle risque de toute évidence une belle amende – et peut-être un ou deux mois à la prison magique de Londres.